Les paroles de mon interlocuteur ne m’intéressaient absolument pas. Je sentais déjà mon côté impatient me demander, me supplier de partir de cette stupide soirée mais je ne pouvais pas, malheureusement. Vice-président de l’entreprise de mon paternel je devais faire face à cette soirée de charité et faire bonne figure. Souriant et serrant la main à de nombreux collaborateurs j’essayais au mieux d’être professionnel même si ça devenait vraiment difficile. Au fur et à mesure des différentes conversations j’essayais de répondre aux différentes questions avec prudence pour ne pas nuire à l’image de notre entreprise. Parfois je te cherchais du regard essayant de me sentir les histoires de ces vieux bourges de la tête. Je me sentais coupable de t’avoir demandé de m’accompagné après tout tu n’avais rien avoir avec ce genre de soirée mais sans toi je n’aurais surement pas tenu aussi longtemps et bien que tu ne sois pas vraiment à l’aise avec les différentes discussions tu faisais un effort pour moi et j’appréciais vraiment cela.

Un collaborateur très proche de mon père m’aborde et entame une conversation « Dite moi comment va votre père Lennon ? Ca fait longtemps que je n’ai pas eu de ses nouvelles ! » Dit-il en buvant une gorger de sa coupe de champagne. Je souris doucement en haussant les épaules, je n’étais plus aussi proche de mon père depuis que j’ai emménagé à Memphis et ce n’est pas plus mal comme ça. Mon père beaucoup trop autoritaire me donner beaucoup trop d’ordre et de directive, je préfère m’occuper tout seul de l’entreprise sans avoir mon père sur les épaules « Eh bien il va très bien mais vous savez vous pouvez lui téléphoner je pense que ça lui fera très plaisir ! » Dis-je en buvant à mon tour ma coupe de champagne, la finissant d’une gorger « Veuillez m’excusez ! » Ajoutais-je en lui serrant la main puis je m’éloigne, déposant ma coupe vide sur le plateau d’un serveur et en reprenant une pleine, j’en avais grandement besoin pour tenir encore le coup.

Te cherchant du regard, lorsque ta voix l’interpelle, je détourne les talons et t’aperçois avec le créateur des tableaux. Je m’approche rapidement en te souriant doucement, passant mon bras libre autour de tes hanches délicatement pour te rassurer, tu ne devais pas être à l’aise et c’était compréhensible « Je suis là mon ange ! » Dis-je en embrassant ta joue, puis lorsque tu me présente le créateur des œuvres d’art je tourne le visage vers lui en souriant poliment «  Oh oui évidemment ! Enchanté Monsieur, vos œuvres sont exceptionnels ! » Dis-je en lui serrant la main, puis la relâche. Lorsque tu passe ton bras autour du mien je comprends que tu n’es vraiment pas dans ton environnement « Votre soirée est une réussite ! » Rajoutais-je en regardant autour de nous, à vrais dire il y avait du étrangement du monde « Oh oui, je confirme et j’en suis ravi ! » Dit-il sincèrement, il avait l’air surpris de voir autant de monde. Je bois une nouvelle gorger de ma coupe de champagne « Chérie je voulais te montre une œuvre magnifique ! » Dis-je ne tournant mon regard vers toi, à vrais dire je voulais surtout m’éclipsé de cet endroit, alors que tu acceptes de me suivre. Laissant l’artiste poliment, je m’éloigne en t’entrainant avec moi. Quelques heures c’était bien suffisant après tout, on ne devait pas rester plus longtemps sinon j’allais éclater. Une fois les manteaux récupérer on se dirige vers l’extérieur de la grande salle, la froideur de l’extérieur nous frappe en plein visage, je soupir doucement soulagé d’être enfin libéré « Je suis désolé de t’avoir fait supporter ça. Promis la prochaine fois je t’accompagne à une conférence, peu importe le thème ! » Dis-je en riant doucement.

Les minutes passèrent et je me demandais combien de temps nous devions encore supporter ça. Lorsque j’ai accepté le poste que mon père me proposer à Memphis je ne m’étais jamais douté que je devais participer à des soirées de charité aussi longue et ennuyeuse. Au fond je ne serais jamais comme mon père, je préférais encore rester moi-même que de lui ressembler. Retrouvant ma bien aimé je devais la sortir de cette soirée qui pour toi étais surement un supplice plus grand que le mien. Pour ma part les questions et les invités ne m’es pas étranger et je pouvais converser avec eux sans difficulté mais pour toi c’étais bien plus difficile et je te serais toujours reconnaissant de faire partie de ma vie et de cet univers qui n’est pas le tien.

Après avoir quitté poliment l’organisateur de cette soirée et avoir récupéré nos affaires nous étions finalement sortit de la salle pour pouvoir respirer un grand bol d’air frais. L’hiver était proche et les légères rafales de vent te faisais frissonner, tel un vrai prince charmant je m’approche de toi pour te prendre des bras et te réchauffer, à tes mots je ne pouvais que rire « Parfait ? Tu exagères, je fais juste de mon mieux pour te remercier ! » Dis-je en embrassant délicatement le bout de ton nez tout froid. J’avais hâte de retrouver la chaleur de ma voiture, encore mieux celle de ma couette.

Finalement tu me proposes d’aller au restaurant avant de rentrer et même si je ne m’étais pas rendu compte avant j’avais étrangement faim. Le buffet à volonté m’a fait de l’œil toute la soirée mais je n’ai pas eu le temps de m’approcher pour prendre une bouché « Oh oui je veux bien, à vrais dire j’ai faim. Je n’ai rien pu avaler à causes de tous ce monde ! » Dis-je en levant les yeux, alors que le voiturier gare la voiture juste devant nous et descend pour me rendre les clés. Je m’approche de la voiture et t’ouvre la portière « Madame Ackerley je vous en pris ! » Ajoutais-je en souriant amusé. Lorsque tu t’installes dans la voiture le brun ferme la portière et la contourne pour prendre place derrière le volant « Alors, où souhaites tu manger ? » Demandais-je en accrochant ma ceinture.