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☆ let's cause a little trouble (mikkel)

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Molly Hastings
Molly Hastings
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MessageSujet: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptySam 22 Aoû - 22:15


mikkel et molly
let's cause a little trouble

Moliéna Dunnam tournoya quelques instants dans son appartement avant de s'arrêter devant son miroir. Elle fit face à son reflet, le jaugeant du regard la tête haute. Elle ne se laisserait pas faire. Par rien ni personne ; et surtout pas par la maladie. Sa main attrapa sa longue chevelure longue, puis descendit jusqu'aux pointes en la faisant passer par dessus son épaule. Elle esquissa un sourire un peu triste. Il fallait qu'elle en profite le plus possible, de ses cheveux. Molly recommençait une chimiothérapie dans trois semaines, vingt-trois maigres jours précisément, et son médecin attitré l'avait prévenue que ses cheveux allaient sûrement tomber, qu'elle avait simplement eu beaucoup de chance jusque là. Alors depuis qu'il lui avait dit ça, Molly passait énormément de temps, peut-être trop, à observer ses cheveux, à les toucher, à se faire des coiffures en tout genre. Elle regrettait, aussi, de les avoir banalement laissé détachés pendant toutes ces années. Mais, n'était-ce pas quand on s'apprêtait à perdre quelque chose que l'on se rendait compte à quel point elle était importante ? Les cheveux, la vie... Molly pinça ses lèvres et laissa échapper le dioxyde de carbone, déchet de l'air, tout doucement. Elle prit plusieurs inspirations, avec le plus grand calme dont elle était capable, comme le lui avait appris son thérapeute. Voilà, tout va bien. Tout ira bien. Elle esquissa un sourire un peu plus convaincant, cette fois-ci. Tu vois Molly, ton reflet est beau quand tu souris. Elle remonta ses mains en haut de son crâne, et commença à se tresser les cheveux. Une fine tresse en épi de chaque côté, qu'elle ramena et noua au centre de son épaisse chevelure. Une fois sa coiffure terminée, elle recula de quelques pas et tournoya encore une fois. Sa nouvelle robe se prêtait particulièrement à ce jeu-là, les volants remontant presque au niveau de la taille. Une robe saumon, aux manches trois-quart, qu'elle avait achetée avec une amie quelques jours plus tôt. Elle l'aimait beaucoup, cette robe ; elle lui allait bien au teint, sans la faire paraître plus pâle qu'elle ne l'était déjà. Molly s'était un petit peu maquillée, aussi. Pas trop, juste un trait d'eye-liner et du mascara, mais c'était déjà ça. Elle se sourit une nouvelle fois. Pourquoi se maquillait-elle ? Pour rien, comme ça. Andrew n'était pas là. Il était au studio, plongé dans son travail ; et puis après, il devait aller chez un ami. Elle n'allait pas l'attendre, si ? Non. Molly sortait, elle aussi. Voir qui ? Rien, personne, elle sortait juste. Elle attrapa son gilet, un gilet beige entremêlé de fils dorés, et son sac en bandoulière, où elle avait rangé son ordinateur portable. Voilà, je vais travailler. Oui, c'est ça.

Il faisait plus frais que ce à quoi elle s'était attendue. On était encore en été, elle ne grelottait pas, mais une veste supplémentaire n'aurait pas été de trop. Tant pis, elle s'était déjà éloignée de cinq cent mètres quand elle se fit la réflexion qu'elle pouvait faire demi-tour pour aller en chercher une. Et puis, elle n'allait pas passer sa soirée dehors, alors ce n'était pas si grave. Moliéna tentait d'avoir une démarche assurée, mais elle était loin de l'être. Forcément. Elle se sentait faible, au plus profond de ses tripes, et il faisait nuit, et les rues étaient bondées. Elle n'était jamais rassurée quand il y avait trop de monde ; la nuit, en soi, ne la dérangeait pas. Elle avait fait assez d'insomnies pour s'y être habituée. Elle marchait donc la tête un peu baissée, regardant ses pieds. Elle quitta le centre-ville comme ça, releva le menton en arrivant dans le quartier des arts un bon quart d'heure plus tard. Elle aimait l'ambiance qui se dégageait de cet endroit. Elle s'y sentait mieux, d'une certaine façon. Peut-être parce qu'elle n'y vivait pas à longueur de journée, peut-être parce que ce n'était pas là qu'elle allait à l'hôpital, peut-être parce qu'ici, elle pouvait faire semblant d'aller bien. Presque bien. Un peu comme au tout début, quand personne ne savait. Elle faisait souvent semblant dans la Beale Street, ces derniers temps. Elle bifurqua dans cette rue, longea les différents bars et restaurants. Mr. Handy's Blues Hall, les néons de son enseigne, la musique s'échappant par la porte entrouverte. Molly tourna la tête quelques instants, plongea son regard à travers la vitre. Continua son chemin. Un mètre, dix, vingt-cinq. Un soupir. Et puis le demi-tour. Elle poussa la porte, s'assit à la même place qu'il y a une semaine. Elle regarda sa montre ; une semaine tout pile. Minute pour minute. Molly avait tenté de résister, un petit peu, pas beaucoup ; un peu quand même. Histoire de dire. Mais elle n'avait pas mis longtemps avant de céder ; vingt-cinq mètres. Moins que ça, d'ailleurs, même si elle ne voulait pas se le dire. Pourquoi se serait-elle maquillée, pourquoi aurait-elle mis sa nouvelle robe, sinon ? Ce n'était pas pour lui, non. Comment cela aurait-il pu être pour lui ? Elle ne le connaissait même pas. Mikkel. Mikkel. Elle ne l'avait encore jamais dit à voix haute. C'était pourtant la seule chose qu'elle savait à son propos ; ça, et ce à quoi il ressemblait. Ce regard perçant qui l'avait occupée pendant sept jours. Elle était là, même lieu, même heure, une semaine après. Et si c'était une promesse en l'air ? Et s'il ne venait pas ?
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Mikkel Hummel
Mikkel Hummel
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyDim 23 Aoû - 14:25


Molly& Mikkel
Je tournais en rond. J'attendais. Quelqu'un, quelque chose, un soulagement, une déception. Une histoire.





« Carlson ou Robertson ou Johnson ou j'sais pas, moi, n'importe quel plouc avec un nom de famille à suffixe -son fera l'affaire » - l'horloge indiquait une heure bien avancée, l'horloge indiquait surtout qu'il était temps de quitter les lieux, qu'il ait fini cette réunion ou non, il la présidait comme incombait son rôle de tête de la hiérarchie ( mais, en réalité, ça le faisait clairement chier d'écouter tous ces péquenauds lui évoquer des chiffres qu'il connaissait déjà après tout, rien ne lui échappait, il se targuait d'ailleurs d'être toujours au courant de tout). «  Ou bien appelez le premier de la liste. C'est ça, oui, voilà, appelez donc le premier de la liste d'investisseur et dites-lui qu'il est joyeusement convié à nous rejoindre, disons, la semaine prochaine, même heure » - il avait également cette propension, Mikkel, à vouloir contrôler tout, tout ce qui pouvait lui passer sous la main, à vouloir le posséder, l'estampiller, accrocher une pancarte dessus et bien préciser à tous les bandits qu'il s'agissait de son butin et qu'il n'avait jamais été enclin à partager quoique ce soit, sauf ses restes ( et encore). « Marcy, dites-moi pourquoi mon rendez-vous de demain a été décalé ? » - il demandait simplement quelques précisions, ça lui avait échappé, il devait jongler avec tant de choses qu'il oubliait parfois ( rarement ou du moins, faisait plutôt bien semblant d'oublier, il aimait juste enquiquiner Marcy et sa bedaine et sa choucroute peroxydée qui était indubitablement la meilleure secrétaire qu'il ait jamais eu, au final). « Monsieur Hummel, je vous l'ai déjà expliqué » « Quand ? » « Eh bien la dernière fois que je vous l'ai expliqué, Monsieur » « Oui mais, quand ? » « Il y a exactement quinze minutes et cinq secondes non, six ». Un sourire fendit ses lippes tandis qu'il se relevait, attrapant la veste qu'il avait laissé sur le dossier de son fauteuil en cuir, sous le regard de ses employés réunis autour d'une table de conférence. Une journée type qui se finissait comme une journée type, lui embarquant son bric à brac , laissant derrière lui les fourmis ouvrières effectuer les fignolages.

Mikkel détestait la monotonie et c'était d'ailleurs pour cette raison qu'il avait proposé à la belle blonde du Handy's de le retrouver. Retrouver. Ils s'étaient déjà trouvés une fois, grâce au grand barbu (peut-être) ou un joli coup du destin, il avait bien l'intention de ne pas laisser filer l'étoile, même si sa chevelure ressemblait à la queue de glace qui fendait l'air sur son passage, même si elle illuminait et qu'il aurait pu en devenir putain d'aveugle. Mikkel tout ce qu'il savait de l'étoile, c'est qu'un savant l'avait un jour nommé Moliéna, Molly avait-elle ajouté, Molly avait-il chuchoté, Molly un surnom qui roulait sur la langue mais dont la saveur n'était qu'atténuée. Moliéna il se l'était répété , un sourire d'éphèbe aux lèvres, en scrutant les têtes anonymes qui composaient la foule qu'il croisait dans les rues tous les jours. Même heure, même endroit, même jour. Il fallait se détromper, Mikkel n'avait rien du romantique capable de croire en l'amour sur fond de constellations, il laissait volontiers ça à ceux qu'ils considéraient comme faibles, Mikkel, lui, était l'irrémédiable connard qui assumait pleinement ses bords, préférant présenter le chat tel qu'il l'était, chat et pas autrement. Lorsqu'il pénétra dans sa Maserati, il savait déjà qu'il allait dépasser les limites de vitesse, il ne les respectait jamais. C'était surtout parce qu'il avait le bras long et la verve commerciale suffisante pour embrouiller le plus honnête des agents de police qu'il pouvait croiser çà et là. Du moins, lorsqu'il se faisait choper. De ce côté là, il avait la baraka, il ne pouvait certainement pas le nier. Cinq minutes. Pas le temps du trajet, non, cinq longues minutes de retard. Il détestait les retards, lui qui aimait plus que de mesure la ponctualité, ses employés devaient l'être, ses fréquentations devaient l'être, il devait l'être. Passant le seuil, il embrassa la foule déjà présente du regard. Il vit des têtes dont il reconnaissait à peine les traits, pensa quelques furtives secondes qu'elle l'avait peut-être floué. Puis, il la vit. Assise exactement là où elle l'était une semaine jour pour jour auparavant. Mais quelque chose, infime, chez elle avait changé. A cet instant, il était bien incapable de dire quoi. Il se fit pourtant la promesse de le découvrir. Ses traits s'animèrent, un sourire vint kidnapper ses lippes, atteignit même ses yeux. Il esquissa les pas nécessaires, avala la distance qui les séparait  d'une démarche qui se voulait dextre et qui en rien ne révélait la véritable hâte qu'il ressentait à cet instant.  C'était pas son genre, les démonstrations. Il était toujours d'un calme olympien, pas pour rien qu'on le surnommait cœur de pierre dans certains journaux. Pas pour rien. A sa hauteur, il  marqua une pause. «Le retard est indépendant de ma volonté, Molly » - il s'installa dès lors, se délestant de sa veste qui lui coupait la circulation, il desserra sa cravate, remonta les manches de sa chemise. « Je n'ai pas douté une seule seconde que vous viendriez » - pas une seule. C'était un fait. Mikkel savait , les certitudes, il en avait toujours. Il était sûr qu'elle le rejoindrait. Elle était là. « D'ailleurs, je ne nierai pas avoir compté les jours » - il prononça ces paroles en ne la quittant pas des yeux. Elle avait un air séraphin, de ces beautés diaphanes qui attiraient l'attention et inspiraient les intentions les plus malhonnêtes. 
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyDim 23 Aoû - 17:19


mikkel et molly
let's cause a little trouble

Une promesse en l'air ? Il ne viendrait pas ? Non, et non. Le tintement de la porte d'entrée avait retentit, le même qui avait résonné lorsqu'elle s'était elle-même engouffré dans le bar, le même qu'elle avait entendu une quinzaine de fois avant qu'il arrive. Elle avait tourné la tête à chaque fois, dans l'espoir que ce soit lui, mais ça ne l'était pas. Aucune des personnes qui étaient entrées avait le moindre point commun avec Mikkel. Elles paraissaient toutes banales, à côté de lui. D'ordinaire, Molly aimait la banalité, mais là... là, ce n'était pas ce qu'elle attendait. Alors, à chaque fois qu'elle remarquait que ce n'était pas la bonne personne, elle détournait le regard vivement, se mettant à fixer la table derrière laquelle elle s'était assise. Et puis, elle s'insultait mentalement pour les trente prochaines secondes, idiote idiote idiote d'attendre avec autant d'impatience un homme qu'elle ne connaissait pas. D'attendre un homme tout court, en fait. Mais... YOLO, n'était-ce pas ce qui se disait ? Peut-être un peu démodé... alors Carpe Diem, c'était intemporel. Vivre au jour le jour, s'il y avait bien quelqu'un qui devait le faire, c'était elle.

Lorsque la porte du Handy's s'ouvrit pour la dix-septième fois et qu'elle tourna la tête pour la dix-septième fois, le cœur de Molly s'arrêta de battre quelques dixièmes de seconde. Elle fixa ce grand Mikkel qui s'avançait pour la rejoindre. Elle avait le visage fermé mais les yeux pétillants et ses yeux, sans vraiment faire attention, elle les avait plongé dans ceux de ce presque inconnu. Plus il s'approchait et plus les battements de son cœur s'accéléraient. Elle avait peur, Molly. Un peu. Mais elle ne put s'empêcher de sourire, le rire aux bords des lèvres. La façon de parler de Mikkel était particulière, une façon qu'elle n'avait pas l'habitude d'entendre, et ça la fit sourire. Elle n'avait pas peur de Mikkel ; elle avait peur de la situation. Elle, la petite Molly fiancée, théoriquement bientôt mariée, qui attendait ce Mikkel qu'elle ne connaissait pas -qu'Andrew ne connaissait pas, surtout. Elle ne lui en avait pas parlé -pourquoi l'aurait-elle fait?- et c'est peut-être ça qui lui faisait peur. Qu'il l'apprenne. Mais il avait fallu que Mikkel s'assoit, et Molly avait oublié. Il était assez près d'elle pour qu'elle puisse sentir son parfum, et il sentait bon. C'était une odeur rassurante. Elle pinça les lèvres et fit un petit geste de la main. Rien de grave, pour le retard. C'était presque une coïncidence qu'elle ait été là précisément à l'heure, de toute façon. Elle n'avait pour ainsi dire pas compté le nombre de pas qu'elle faisait à la minute pour arriver précisément à l'heure qu'il avait fixé une semaine plus tôt. Elle était arrivée dans les temps, c'était tout ; et il n'avait pas assez de retard pour qu'elle ait commencé une boisson sans lui. Pour tout dire, le serveur ne l'avait même pas remarqué. Il ne la remarquait jamais vraiment, en réalité.

Vous. Il venait de la vouvoyer. Comme la semaine passée, quand elle y repensait. Et comme la première fois, cela lui fit bizarre. Cette impression étrange d'être dans un autre monde, ou bien dans une autre dimension. Il avait quoi, cinq ans de plus qu'elle ? Tout au plus. Elle n'en savait rien ; mais il n'était pas si vieux, si ? Ils étaient encore jeunes, tous les deux. Mais c'était peut-être son milieu qui voulait ça... Molly n'y avait pas pensé, à son milieu. Mais vu l'accent, vu la manière de parler, vu le manteau, il y avait fort à parier que son compte en banque était plus rempli que le sien. « Moi j'ai un peu douté, pour être honnête. » Sa voix était toute basse, toute timide, comme elle l'était bien trop souvent, avec bien trop de monde. Avec tout le monde sauf Andrew, sauf Loïc, sauf les parents, sauf quelques amis. Molly se surprenait de sa sincérité, malgré tout. Elle ne comptait pas mentir, mais elle s'arrangeait d'habitude pour ne pas contredire son interlocuteur. Quoique, aujourd'hui, il n'y avait rien d'habituel. Elle esquissa un léger sourire, pour montrer que ce n'était pas contre lui. Elle ne voyait simplement pas ce qu'il pouvait bien lui trouver, ce qui pouvait le pousser à honorer sa promesse de la retrouver. « D'ailleurs, je ne nierai pas avoir compté les jours. » Molly haussa les sourcils, son sourire se fanant par surprise. Elle avala sa salive, avec quelques difficultés. Et puis elle se mordit la lèvre inférieure. Ah, non, désolée moi je ne les ai pas compté. Et la vérité, Molly ? La vérité, c'était qu'elle y avait pensé tous les jours. Elle était seule à longueur de journées, ça avait aidé... Mais, était-elle sûre de vouloir glisser sur ce terrain-là ? Avouer qu'elle avait compté les jours, elle aussi, n'était pas une bonne idée. À quoi ça rimait ? Mais ses yeux, à Mikkel, la transperçaient. Elle avait bien l'impression qu'ils pouvaient lire sans aucune difficulté en elle... Comme ça, comme un bouquin imagé. Alors à quoi bon mentir ? Moliéna mordit sa lèvre un peu plus, tenta de ne pas sourire, tenta de ne rien faire transparaître. Elle ferma les paupières quelques centièmes de seconde de trop pour que cela semble naturel. Et puis elle se leva, doucement, pour ne pas paraître trop brusque. « Je, je vais... je vais aller chercher à boire » bredouilla-t-elle, avant de continuer, relevant un peu le menton. « Vous... vous voulez quelque chose ? Enfin, vous voulez quoi ? » Pauvre, pauvre Molly. Elle qui pensait ne plus jamais avoir à expérimenter ces moments embarrassants où elle tentait maladroitement de s'adresser à un garçon, c'était râpé. Elle tourna la tête en direction du bar, le pointa du doigt, puis replanta bien rapidement ses pupilles dans celles de Mikkel. « J'ai peur qu'il ne vienne jamais, sinon. » Et puis, avouons-le, cela lui permettrait de s'éloigner un peu, de reprendre ses esprits. Avant de les perdre, complètement, pour le reste de la soirée.
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Mikkel Hummel
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyDim 23 Aoû - 22:06


Molly& Mikkel
Je tournais en rond. J'attendais. Quelqu'un, quelque chose, un soulagement, une déception. Une histoire.





Il y avait, dans cette rencontre, quelque chose d'insidieux, quelque chose de fou, de fourbe, d'inattendu. Il y avait, dans cette situation, des promesses qui déflagraient sans gêne, sans cesse, des mots qui s'alignaient, se succédant, ils se transformaient en phrases, en lignes, en paragraphes, quelque part, derrière le voile des paupières qui clignaient, derrière les sourires esquissés, derrière le simple fait de se tenir à quelques centimètres l'un de l'autre, toute une histoire qui prenait place, un chapitre qui débutait. Il y avait , dans cette conjecture, des atours de secret bien gardé. Et à la regarder, à la contempler, Mikkel voyait là une de ses certitudes auxquelles il n'échappait jamais. Molly. L'espace prit aussitôt une dimension Molly, elle était solaire, fallait le reconnaître et bientôt, toutes les femmes présentes n'avaient plus aucune importance, si tant est qu'elles en aient jamais eu une. Éclipsées, un seul visage se démarquait, une seule voix retentissait. C'était sûrement l'effet du passage de cette étoile là, pensa-t-il, le sourire flottant toujours sur ses lèvres, seul témoin du contentement qu'il ressentait, seul témoin des minutes à attendre qui prenaient fin, là, devant ses yeux. Elle était belle, Molly. Et à être assis là, en sa compagnie, il aurait pu lui donner le bon dieu sans confession, il n'en aurait eu strictement rien à foutre. C'était pas son genre, le discours de poète mais, si ça l'avait été, il lui aurait tenu quelques vers. Si ça avait été, son existence toute entière était faite de « si » et il avait fini par comprendre, les années faisant, qu'avec des « si », il aurait pu régner sur le monde, en toute légitimité. Il pensa furtivement à sa fiancée, quelque part, à se geler les miches dans les fjords puis, pensa à quel point il aurait aimé ne pas être un enfoiré fini, juste pour envisager autre chose qu'un vulgaire plan cul avec une fille pareille. Parce que Molly pouvait donner à n'importe quelle sous merde l'envie de s'améliorer. Une autre certitude, y'avait qu'à risquer un regard, le poser sur elle, regard, et se laisser harponner par la candeur qui s'en dégageait. Elle ne devait pas l'être autant que ça puisqu'une bague ornait son doigt. D'ailleurs, il détesta l'idée qu'elle puisse être ferrée. Au fond, ça ne lui posait pas vraiment problème puisqu'il se fichait éperdument de tous ces symboles de fidélité. Ça ne voulait rien dire au vingt et unième siècle ces conneries. S'il avait l'air sérieux, il avait au fond, davantage envie de se gondoler. Parce que Molly avait l'air mal à l'aise, avec ses manières, ses minauderies adolescentes qu'elle lui servait. Il avait beau essayer de se concentrer, son regard s'orientait invariablement sur ses lèvres, ses joues, son cou dénudé ( et ailleurs). Et ailleurs. Il avait beau faire semblant de ne rien remarquer, le fait est qu'il avait remarqué à quel point il lui faisait de l'effet. Ses joues rosées, ses lèvres plus vives, son regard fuyant, son ton plus hésitant. Lorsqu'elle se releva, maladroitement, il en fit de même. Un réflexe d'homme ayant grandi dans une famille friquée, régit par des règles, des débilités protocolaires acquises tôt dans son enfance. « Attendez, j'y vais » - il faillit lui attraper le poignet mais se ravisa, estimant le geste peut-être trop intime, peut-être trop présomptueux. Il ne voulait certainement pas effrayer la belle. « Je vous en prie, laissez-moi m'en occuper. Restez ici, détendez-vous » - un sourire en coin de lèvres, il se pencha vers elle et ajouta, un demi ton en dessous : « nous ne faisons rien de mal ».

Il prit alors la direction du bar, le parfum de la sylphide encore dans ses narines, le sang battant à ses tempes. Il avait acquis une énième certitude : il n'allait décidément pas se contenter d'un échange de banalités, pas se contenter de se tenir à l'écart, dans les limites. Il escomptait les franchir en se donnant tous les moyens. Elle venait de lui donner l'envie. Sans qu'elle ne le sache. Il avait fait d'elle un but à atteindre, une aventure à réaliser. Il était comme ça, Mikkel, toujours prêt à prendre ce qui n'était pas à lui. Désirer ce qu'il n'avait pas, jusqu'à ne plus le désirer car obtenu. Il fit les commandes, ne manqua pas de souligner que le service laissait à désirer, qu'il s'agissait là d'une erreur regrettable qui à la longue allait leur coûter une partie de leur clientèle s'ils ne redressaient pas la barre. Il se demanda s'il ne ferait pas mieux de racheter l'établissement ( il adorait faire ça) puis se ravisa, il n'avait pas besoin d'injecter son argent dans des gouffres pareils. Lorsqu'il revint, il trouva la belle blonde attablée, il déposa les consommations sur la table. « J'étais déjà arrivé au bar quand je me suis rendu compte que je ne vous avais même pas demandé ce que vous vouliez alors que vous, vous aviez eu ce réflexe » - il haussa les épaules : « je n'ai pas voulu prendre le risque que vous me preniez pour un goujat qui impose ses choix, je ne connais pas encore vos goûts » mais il comptait les connaître et le lui faisait savoir. « alors, j'ai commandé presque tout ce qu'il y avait sur la carte ». Oui, il avait l'argent pour, l'audace aussi. Et puis, il voulait aussi faire bonne impression et ça, c'était peut-être une grande première. 
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyLun 24 Aoû - 14:22


mikkel et molly
let's cause a little trouble

Galant jusqu'au bout des ongles, ce Mikkel. C'était assez troublant, en réalité, parce qu'en posant son regard sur lui la première fois, elle avait pensé qu'il avait le parfait atour du connard, froid, qui se fichait pas mal de toutes les convenances. C'était peut-être un connard, il était sans doute froid, mais niveau politesse et respect, il n'y avait vraiment rien à dire. Molly esquissa un petit sourire léger, puis se rassit. Elle hocha doucement la tête et le remercia à mi-voix. Ce n'était pas plus mal que ce soit lui qui aille commander les boissons ; et puis, cela lui laissait toujours un peu de temps pour elle, pour réfléchir à tout ça. Ce qu'elle se mit d'ailleurs à faire aussitôt qu'il eut quitté la table. Nous ne faisons rien de mal. Ah bon ? Vraiment ? Ouf alors, si vous le dîtes... Mais non. Il ne suffisait pas de lui dire ça pour qu'elle y croit ; en réalité, cela lui faisait l'effet inverse. Pourquoi avait-il dit ça ? Qu'est-ce qu'il lui faisait dire qu'elle pensait une chose pareille ? Peut-être que ça se lit sur ton visage, Molly. Bon dieu, qu'elle aurait aimé savoir contrôler ses émotions plus que ça. Elle était persuadée que pour lui, c'était loin d'être un problème. Elle était convaincue qu'il était maître de ses sentiments, du moins ceux qu'il affichait. Pourquoi ne pouvait-elle pas être comme ça ? Elle avait beau vouloir paraître forte, cela ne faisait jamais illusion. Alors elle était là, Moliéna, la tête entre ses petites mains de pianiste. D'informaticienne, plutôt, la dextérité à taper sur le clavier ; parce que de la musique, elle n'en avait jamais fait. Quoique, le tapotement des touches était une mélodie en soi. Molly pensa à son ordinateur, fermé et éteint dans son sac, à quelques centimètres d'elle. Elle pourrait le sortir, l'ouvrir, regarder ses mails et prétendre qu'elle avait quelque chose d'important à faire, qu'il fallait qu'elle s'en aille... C'était la meilleure des solutions, oui. Ou encore... peut-être mieux. Oui, ce serait mieux si elle partait dès maintenant. Elle pourrait écrire sur la serviette en papier qu'elle ne se sentait pas bien, qu'elle était désolée mais qu'elle ne pouvait pas rester. Comme ça, elle n'aurait pas à affronter son regard. Ce regard qui l'aurait à coup sûr dissuadée de s'en aller, ce regard qui aurait peut-être, peut-être perdu de son éclat si Molly insistait pour quitter le bar. Alors la blonde fouilla dans son sac, regarda à l'intérieur, à l'extérieur, dans les poches cachées, mais il n'y avait aucun stylo, nulle part. Elle envisagea de demander un crayon à quelqu'un d'une autre table, mais rien qu'envisager de prononcer un maigre Excusez-moi... la tétanisait, alors elle resta assise à sa place. Sans vraiment s'en rendre compte, elle avait passé la bandoulière de son sac sur son épaule, et tenait le carré de toile sur ses genoux. Aller ma grande, lève-toi. Passe la porte. Lève-toi, bon sang. Mais Molly restait immobile, collée à cette banquette de bois. Sa raison lui intimait de s'en aller, mais quelque chose de plus fort la pousser à rester. Elle eut un léger flash, elle imagina Andrew en train de danser au milieu de tous ses amis, Andrew en train de se servir au bar, Andrew en train de rigoler avec une fille, Andrew en train de... Elle secoua la tête. Elle avait bien le droit de s'amuser, elle aussi. Elle l'aimait, elle l'aimait à la folie, mais... elle avait le droit à ses moments. À un moment rien qu'à elle. Et, par la force des choses, Mikkel n'était rien qu'à elle ; au moins pour la soirée.

Elle avait pris la décision définitive de rester au Handy's quand il revint vers elle avec une bonne quinzaine de boissons. Dire qu'elle était étonnée aurait été un bel euphémisme. Cocktails alcoolisés, jus de fruits, limonade, il y avait à peu près tout ce qu'il était possible de commander. Il le lui confirma d'ailleurs, justifiant cet acte par son impolitesse de ne pas lui avoir demandé ce qu'elle souhaitait boire. Pour le coup, elle avait l'embarras du choix. Molly resta cependant muette, se sentant soudain coupable. Coupable d'avoir sérieusement envisagé de partir alors que Mikkel, pendant ce temps-là, commandait toutes les boissons que la carte proposait pour être sûre que l'une d'elle lui convienne. D'un geste qu'elle voulait discret mais qui ne l'était peut-être pas, elle retira rapidement son sac et le poussa un peu plus loin. Puis, elle esquissa un sourire ; un peu moins timide, mais toujours un peu. Elle secoua la tête, gênée. « Je... je ne sais pas quoi dire. C'est beaucoup trop. » Cela confirmait au moins ce qu'elle avait pensé ; son compte en banque devait afficher un nombre conséquent de zéros. « Je ne pourrais jamais tout vous rembourser. » Pauvre Molly et ses vingt dollars au portefeuille. Ce serait tout juste suffisant pour lui payer deux cocktails alcoolisés. Elle releva le regard, le plongea dans les pupilles de Mikkel ; ces pupilles si obsédantes. « Merci. » Et puis, sans que personne ne s'y attende vraiment, Molly se mit à rigoler. « Désolée » se reprit-elle quelques secondes plus tard, sans cesser de sourire cependant, « c'est juste que... » Elle laissa échapper un nouveau rire cristallin, qui s'approchait étonnamment plus du rire sincère que du rire nerveux, « C'est bien la première fois que je vois quelqu'un acheter toutes les boissons qu'un bar propose. » Son regard glissa de Mikkel au plateau, puis du plateau à Mikkel, avec un certain attendrissement. « Merci » répéta-t-elle. Elle n'avait jamais vu quelqu'un faire une chose pareille, et elle était touchée qu'on lui ait donné cette attention. Troublée, mais touchée. Elle tendit alors sa main en direction d'un jus couleur framboise, qui devait sûrement avoir le goût du fruit correspondant, puis se rétracta. « Je peux ? » demanda-t-elle, le regard soucieux. Les verres étaient là pour être bus, mais elle avait peur de se montrer impolie en commençant la première. En fait, elle avait peur de ne pas être à la hauteur, face à un homme si respectueux et attentionné que semblait l'être Mikkel. C'était assez fou la contradiction qu'il y avait entre l'image qu'il dégageait et ce qu'il avait l'air d'être réellement. « C'est sûr que je ne vais pas vous prendre pour un goujat, après ça. » Molly esquissa un petit sourire amusé, puis s'empara du verre de jus de fruits qui lui faisait de l’œil. Elle sirota quelques gorgées, avant de froncer les sourcils. C'était certainement de la framboise, mais il n'y avait visiblement pas que ça. Elle passa sa langue sur ses lèvres, tentant de deviner le goût qui se cachait derrière. « C'est alcoolisé ? » demanda-t-elle alors, tâchant de maîtriser la panique qu'elle sentait poindre. Mais ce n'est pas grave, Molly ; quand bien même la boisson serait alcoolisée, ce n'est pas trois gorgées qui vont te tuer. Elle soupira doucement. Si seulement Mikkel savait à quel point la vie de Molly était un beau désordre...
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Mikkel Hummel
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyJeu 27 Aoû - 20:19


Molly& Mikkel
Je tournais en rond. J'attendais. Quelqu'un, quelque chose, un soulagement, une déception. Une histoire.



Un sourire étira ses lèvres, les ourlant sur des dents qui partaient un peu de traviole mais qui lui offraient une certaine singularité. Lorsque la plupart des rupins américains arboraient des dentitions à plusieurs milliers de dollars, Mikkel, lui, arborait ce que la nature lui avait donné et plutôt bien. Les femmes qu'il côtoyait le lui répétaient sans cesse. Il n'avait pas que ça, de singulier chez lui, ses deux billes d'acier qui lui servaient d'yeux représentaient ce qui frappait de plein fouet quiconque y déposait le regard. S'il donnait l'impression de lire les âmes , il n'était qu'un être lambda qui savait décrypter le langage corporel et tout, tout dans l'attitude de la belle blonde lui suggérait qu'il l'intimidait. Il se garda bien de s'en moquer mais, ça n'était pas l'envie qui manquait, bien au contraire. Elle était touchante, Molly, chevrotante, maladroite. Elle avait cette légèreté et, il savait que s'il soufflait dessus, plume d'un nouveau genre, elle serait emportée, vrillée. Lorsqu'il la vit embarrassée, il se dit que le rouge qui lui teintait les joues lui filait un air adorable et qu'il allait certainement s'arranger de le voir, dans un bien autre contexte. Un contexte autrement plus intime. « Vous n'avez pas besoin de dire quoique ce soit » - lança-t-il, attendant patiemment qu'elle se serve avant qu'il ne s'en prenne au bourbon qui flottait paresseusement au fond d'un verre. Une quantité risible qui n'aurait pas même le don de lui brûler la glotte, pas même le don d'ébranler ses gardes. Même complètement saoul, il était incapable de se laisser aller. Incapable, du moins, d'être pleinement libéré de ses manières, de ces petits mécanismes de défense mis en place au fil des ans dans le seul but de maîtriser l'envie de tout détruire, tout saccager, la colère latente, toujours portée à fleur de peau et qui, en des instants ponctuels, déflagrait en décimant tout sur son passage. Il pensa à l'étoile dénudée, une vision qui s'imposa à lui lorsqu'elle partit dans un éclat de rire, en vérité, c'est l'une de ses précieuses défenses qui se brisa en éclats, des éclats qui vinrent aussitôt se figer dans cet organe chichement planqué par sa cage thoracique. Pas en profondeur, juste en surface, juste suffisamment pour que ça le démange légèrement mais c'était rien comparé à l'idée  peu orthodoxe qui germait dans sa boîte crânienne, salement.   Il arqua un sourcil, faussement outré, il se contenta pourtant d'afficher ce sourire, si ses rictus étaient crispés, manquaient constamment de chaleur, les individus de sexe féminin avaient le don occulte de faire ressortir son humanité. Il n'avait rien d'une bête, il avait tout du pire connard, avec sa gueule d'ange, son odeur de fric qui le suivait partout, ses ambitions et ce petit quelque chose qui laissait entrevoir une certaine folie, assez putride, planquée aux yeux et à la barbe du monde. Monde pouvait s'écrouler, Mikkel resterait debout. On pariait sur bien des choses, on pariait surtout sur lui. Il y avait peu de choses qu'il était incapable de faire pour obtenir ce qu'il voulait (vraiment très peu de choses). D'ailleurs, exemple de ce qu'il était capable de faire : acheter des boissons qui ne seraient même pas bues, juste pour lui taper dans l’œil, à cette fille qu'il ne connaissait ni d' Eve, ni d'Adam. Mais qui représentait pour lui un défi plus qu'intéressant, un moyen d’anesthésier l'ennuie pérenne, celle d'être conscient d'avoir tout, tellement que tout perdait son goût. « Quelle question, j'vous en prie » - il se pencha légèrement en avant, lui indiquant qu'il n'attendait que ça, qu'elle se serve, qu'elle lui montre, concrètement, ce qu'elle préférait. Qu'il sache, quoi commander, la prochaine fois. Parce qu'il allait y en avoir, qu'elle le veuille ou non, il s'imposerait à elle comme une évidence. Le temps de. « Si c'est alcoolisé ? Je sais pas trop, j'ai bien aimé leur nom » - il se donna une attitude désinvolte pourtant, il avait tout du prédateur, quelque chose de félidé qui aurait pu faire fuir n'importe quelle biche perdue. Le fait est qu'il était bien trop soigné pour inspirer la méfiance ou peut-être qu'il était trop doué, suffisamment pour aveugler les plus suspicieux. Si les hommes demeuraient sur leurs gardes, les femmes, elles, s'ouvraient comme des fleurs et ne paraissaient resplendissantes qu'à sa promiscuité. « Cela dit, je crois ne pas trop m'avancer en disant que ...peut-être que sur toutes ces boissons, seules quatre ou cinq ne le sont pas » - il s’empara du whisky, qu'il porta à ses lèvres, une manière de planquer la lueur qui brillait dans son regard, il revoyait Molly, se passant la langue sur ses lèvres, il se voyait, surtout, dans un tout autre décor. « Peut-être aussi que j'ai l'intention de vous saouler, pour profiter de vous » - de votre corps, semblaient hurler ses pupilles, il lui offrit un clin d'oeil, avant de tremper à nouveau ses lèvres dans son bourbon. Il se détendit (davantage), la désinvolture qu'il présentait était naturelle, naturelle et complètement agaçante. « et dans ce cas là, tous ces efforts » - il désigna le plateau, le ton taquin : « ne sont que de vicieux coups censés vous faire tomber amoureuse de moi ». Il avait l'habitude, de séduire, de tromper, de prouver à toutes les femmes que les hommes n'étaient pas dignes de confiance. Il le faisait sans scrupules, sans états d'âme. Conscient qu'au moins, lui, n'insultait pas leur intelligence ( bien qu'il ait souvent fait la connaissance de gourdes de championnat ). « 'Peut-être' un tas de choses alors, si vous le voulez bien, on va essayer de passer une bonne soirée, en ne pensant pas aux obligations de nos vies. Je serai simplement Mikkel, vous, Molly, deux personnes discutant de tout et surtout de rien. Et on voit où ça mène ? » - il la fixa quelques instants du regard, avant d'ajouter, en lui tendant la main : « Mikkel Hummel » - il n'eut pas le moins du monde l'intention de lui donner une fausse identité. Fielleux comme il l'était, c'était même pas envisageable.

 
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyMar 1 Sep - 15:55


mikkel et molly
let's cause a little trouble

Et la panique déferla. C'est bon, Molly, c'est rien ; juste quelques gorgées. Mais quelques gorgées tout de même... et si c'était les gorgées de trop ? Oh non, oh non, oh non. La dernière des choses qu'elle -et que ce Mikkel aussi, très sûrement- voulait, c'était de faire un malaise. Déjà qu'à l'époque elle ne savait pas tenir l'alcool et que la tête lui tournait au bout d'un verre de champagne... le médecin avait été clair. Pas d'alcool. Pas de soucis pour quelques gorgées de champagne, lors d'un grand événement... mais évitez Molly, évitez vraiment. Son sang était déjà assez pollué comme ça et demandait bien assez de travail à son cœur pour qu'elle n'empire le tout en le diluant au rhum. Son cœur, justement, s'accéléra. Et la panique, elle, ne disparaissait pas. Elle essayait de faire bonne figure Molly, une fois de plus ; de prétendre qu'il n'y avait aucun souci et qu'elle ne faisait que poser la question par pure curiosité. Mais elle ne dupait personne malheureusement, et sûrement pas un homme comme Mikkel. Elle porta son verre à ses narines et prit une légère inspiration. C'était alcoolisé, sans aucun doute. Avant qu'elle n'ait le temps de réfléchir, elle se retrouva à renifler presque compulsivement tous les verres que Mikkel avait commandé. Seulement quatre ou cinq sans alcool ? Elle les trouverait. Et elle les boirait, jusqu'à la dernière goutte. Elle en mit un de côté, puis un deuxième. Et c'est bien tout ce qu'elle trouva après son inspection... elle n'osait pas tester ce qui ressemblait à de la limonade, mais qui pouvait très bien être à la vodka. Molly esquissa un petit sourire gêné, se rendant compte de quoi elle avait dû avoir l'air, à porter à son nez vingt-cinq cocktails différents. Elle choisit un des deux verres sélectionnés, celui à la couleur orange, et en sirota prudemment une gorgée. Un sourire illumina son visage, soulagée. Elle leva le verre, « Sans alcool. » C'était la victoire, une maigre, mais une victoire malgré tout. Il n'y a pas de petites réussites. Son médecin, encore. Il était assez inspirant, somme toute. Il était juste, il était conscient de tout, des conséquences, il n'était pas défaitiste mais jamais trop débordant d'espoir, pour ne pas baigner ses patients d'illusions. Réaliste. Ça lui avait fait mal à Molly, la première fois, tant de franchise, mais elle s'en était remise. Et maintenant, ça allait mieux ; parce qu'elle savait que tout ce qu'il lui disait était la vérité. Et quand il dirait qu'il y a du progrès, qu'elle guérissait, alors c'est qu'elle guérirait vraiment. Mais ce n'était pas pour aujourd'hui... Et puis Mikkel reprit la parole, Molly manqua de s'étouffer. « Pardon ? » Elle ne pu s'empêcher de dire, clairement étonnée de ce qu'il venait de dire. La peur arriva peu après. Profiter d'elle ? Qui était-il ? Et dire qu'elle avait eu hâte de le retrouver... qu'elle avait languit ce moment. Est-ce que c'était comme ça qu'ils s'y prenaient, les psychopathes ?! Séduisants, séducteurs ; ils marquaient les esprits, attiraient leurs proies en toute innocence... mais non. Mikkel n'avait jamais fait mine de cacher qui il était vraiment. Il savait peut-être lire les âmes, mais Molly était perspicace. Elle avait bien compris à quel type de personnage elle avait affaire. Si c'était un psychopathe, il aurait au moins tenté de cacher sa personnalité un peu... singulière ? Non ? Mais quand bien même... Molly, elle n'avait pas envie qu'on profite d'elle. On avait souvent profité d'elle, déjà, parce qu'elle était timide, parce qu'elle ne parlait pas, parce qu'elle n'osait jamais rien dire, mais elle en avait marre. Elle ne se laissait pas marcher sur les pieds, mais c'était dur de s'opposer à plus fort que soit. Alors elle se rebellait en silence. Elle ne voulait pas que Mikkel profite de lui, et il ne le ferait pas. Elle secoua la tête, s'apprêtant à dire quelque chose, mais il la coupa avant même qu'elle ne puisse ajouter quoique ce soit. « Amoureuse de vous ? » Elle rigola de nouveau, un mélange d'ironie et de réel amusement. Il y croyait vraiment ? « Je vous ai déjà dit que je suis fiancée ? » Elle baissa le regard sur sa main, sur son annulaire où brillait une alliance. Une bague fine, dorée, ornée d'un petit diamant. Andrew la lui avait achetée alors qu'il avait encore accès à toute sa fortune. Elle pinça les lèvres. Elle était fiancée, oui, mais elle était quand même là, à rejoindre un homme qu'elle ne connaissait pas. Les amitiés garçon/fille n'étaient pas interdites, mais qu'en était-il d'un rendez-vous avec inconnu ? « Peut-être que c'est vous qui allez tomber amoureux de moi » lâcha-t-elle alors, se surprenant elle-même de ses propos. Elle esquissa une petite moue, sans quitter des yeux son alliance. Elle ne tomberait pas amoureuse de lui, ça, c'était une chose dont elle était certaine. Elle n'avait toujours aimé qu'Andrew. Son premier et son dernier amour... « D... d'accord » répondit-elle alors, quand Mikkel lui proposa de ne pas se soucier de leurs vies respectives, le temps d'une soirée. C'était ce qu'elle voulait, non ? Ne pas se préoccuper de sa vie et de tous les problèmes qui la composaient ? « Mais... dans ce cas-là, qu'est-ce que l'on va bien pouvoir se dire ? » Elle haussa les épaules et planta son regard dans celui de Mikkel. Ils pourraient très bien parler de culture, de politique ou de religion, mais il fallait dire qu'en dehors des jeux vidéos ou des séries télévisées, Molly n'était pas très cultivée. Elle n'aimait pas lire, n'avait mit qu'une ou deux fois les pieds dans un musée, ne se tenait absolument pas au courant de l'actualité politique et était aussi athée que l'on pouvait l'être. Elle était persuadée que les conversations de Mikkel étaient bien plus élevées que les siennes. « Moliéna Dunnam. » Elle esquissa un léger sourire et attrapa la main qu'il lui tendait. Elle la garda quelques secondes dans la sienne, puis la relâcha. Cet homme avait le don pour l'effrayer tout autant que pour la faire se sentir en sécurité. C'était incompréhensible. « Vous... vous êtes marié ? » Elle ne quittait pas des yeux son regard bleu-gris, se mordit l'intérieur de la lèvre. « Je veux dire, vous... vous êtes grand, vous avez sûrement beaucoup d'argent, » elle fit un geste large, englobant toutes les boissons de la table, « vous parlez élégamment, vous êtes... respectueux, je serais étonnée d'apprendre que vous êtes célibataire. » Elle n'ajouta pas que son air de connard devait en faire craquer plus d'une. « Même si je ne comprends pas bien la raison de votre présence ici. Pourquoi vous perdez votre temps avec une fille comme moi. » Molly. Il serait temps d'avoir un peu plus confiance en toi.
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Mikkel Hummel
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyMer 2 Sep - 21:20


Molly& Mikkel
Je tournais en rond. J'attendais. Quelqu'un, quelque chose, un soulagement, une déception. Une histoire.




« Les chances sont minces mais, elles sont bien là » lança-t-il, avec dans les yeux, un air machiavélique. Non, il ne pouvait pas en tomber amoureux, Molly, Molly avait la douceur d'une porcelaine, elle avait absolument tout ce qu'il était en mesure de briser, de salir, tout ce qu'il était capable de dépraver, arracher, il n'en sortirait rien de bon. L'amour avait depuis longtemps déserté son cœur et, il était incapable de savoir s'il connaîtrait un sentiment qu'il puisse qualifier de tel. Il en ressentait un peu, pour une tigresse en embuscade qui lui faisait voir des vertes et des pas mures. Il y avait toujours des risques, des chances, des possibilités, aussi infimes, il ne pouvait pourtant pas les nier. C'était là, un risque qu'il se croyait incapable de prendre mais il était assez fou, le finlandais, pour y faire face un sourire aux lèvres, certainement pas de fleur entre les dents mais plutôt, le fusil entre les mains. Prêt à repartir, sa proie dans les bras. Pendant ce temps, ils pouvaient tout bonnement parler de sexe, quitte à ne pas aborder les sujets un peu plus sérieux qui avaient le don de filer ridules ou cheveux blancs. Bazarder ces sujets précis , il ne demandait que ça, Mikkel. Il se demanda quelles pouvaient être les raisons l'empêchant de boire de l'alcool. La plus flagrante aurait été une grossesse. Il n'avait jamais partager la couche d'une nana en cloque, l'idée ne lui parut pas si écœurante. Ceci dit, la tristesse qui se déployait au fond de ses iris azurés ne se prêtaient pas à ce genre d’événement que beaucoup considéraient : heureux ( mais que lui, en bon enfoiré de première,  considérait comme funèbre). L’abstention pouvait être liée à bien des motifs mais, il fallait quand même pas perdre de vue que la plupart étaient liés à des questions médicales. Il se demanda ce qui pouvait bien la justifier , un dixième de seconde, avant de balayer toutes les interrogations, persuadé qu'il allait bien finir, à un moment ou à un autre, par mettre le doigt dessus. Cela étant, être le seul à boire, lui donna des allures de pochtron qu'il n'apprécia pas spontanément. Lorsqu'elle lui rendit sa poignée de main, il sourit victorieux, sûr que ça n'était là que le commencement. Il fronça cependant les sourcils , par la suite, contrarié que l'un des sujets abordés soit son statut civil. Tout chez lui hurlait gendre idéal, aux yeux de toutes les mères arrivistes qui pullulaient et, memphis en abritaient, hélàs, des milliers. Moliéna, songea-t-il, tu tapes dans le mille. Difficile à croire qu'un homme aussi vendeur sur le papier puisse être affranchi de toutes attaches, eh bien, la belle affaire. Il décidait de l'être, il l'était à cet instant, peut-être plus qu'elle ( et c'était surtout une question de temps) ouvert à toutes les possibilités. Ça n'était pas Frida , dans ses fjords, qu'il allait prétendre lui être fidèle ( bien qu'elle n'ait pas eu la grâce de Molly, ici présente). « Le temps ne se perd jamais, auprès d'une femme comme vous, le penser c'est reconnaître que vous n'avez pas vos chances et ce serait faux. Je vous ai dit quelles étaient émaciées mais existantes et qu'est-ce qu'on dit, déjà chez vous ? » - son accent fendit l'air, comme pour appuyer sur les différences qui les liaient : « tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ? ». Il ne savait pas à quel point ce qu'il débitait était vrai, il allait le découvrir plus tard, dans d'autres circonstances mais, à ce moment précis, tout ce qui avait l'air de compter, c'était les  possibilités qui s'offraient à eux. La nuit était jeune, jeune et assoiffée. «  Les bagues qui ornent, Molly, font parties de ces obligations que vous avez consenti, par la poignée de main, à laisser de côté ce soir » - il arqua un sourcil, demeura silencieux, le temps que l'information soit assimilée. Il s'empara d'un des vers délaissé par la blondinette, dont il but une gorgée, il grimaça, un peu amer, ceci dit, pas si mal. Il poursuivit alors : « vous avez raison, je suis plutôt grand, un mètre quatre vingt sept, je suis riche mais, je crois que c'est pas important, à moins que vous teniez à me créer un profil sur un site de rencontre ? » - il rit, se détendant davantage, en ne la quittant pas du regard. « C'est votre première fois, hein ? » - il se laissa aller sur son siège, en penchant la tête sur le côté : « j'entends, retrouver un homme que vous que ne connaissez pas, pour prendre un verre. J'imagine que le côté inconnu vous effraie un peu. C'est raisonnable. Mais, Molly, si je puis me permettre » - il s'accouda à la table : « laissez tomber les masques, rien ne se passera que vous ne voudriez vraiment » - et là, il lui fit comprendre, encore par un chemin de traverse, qu'il allait la pousser à bout, d'une manière ou d'une autre. S'il se gardait de trop palabrer, en entrant dans cet établissement, il avait lui même enfilé un masque. « qu'est-ce que vous voulez faire après ?» ce soir, dans la vie.



 
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyDim 20 Sep - 0:08


mikkel et molly
let's cause a little trouble

Molly avait bien remarqué que l'homme en face d'elle n'était pas originaire des États-Unis, mais ce n'était qu'à cet instant présent que son accent se fit le plus ressentir. Elle n'était vraiment pas douée pour reconnaître le pays d'origine de quelqu'un simplement par l'intonation de sa voix, mais elle pariait sur l'Europe. Il n'avait pas vraiment l'air texan, et les sonorités étaient trop froides pour être du sud. Pouvait-il venir du Royaume-Uni ? Il n'était pas de Londres, elle aurait tout de même reconnu cet accent, mais pourquoi pas du Pays de Galle ou de l'Écosse ? Elle essaya de se remémorer l'accent de Rhodri, en vain. Cela faisait trop longtemps qu'elle ne l'avait pas vu pour se rappeler une chose pareille. Et puis, ces deux pays étaient assez grands pour abriter toute une tripotée d'accents différents. Moliéna hésita à lui poser la question, à Mikkel, de savoir d'où il venait ; mais elle se ravisa. Peut-être le prendrait-il mal, qu'elle remarque que son anglais n'était pas parfait. Et puis, la question qu'il posa ensuite ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ? « C'est le moins qu'on puisse dire, oui. » Parce que, forcément, ce n'était pas une fois qu'elle serait réduite en cendres et dispersée dans la nature qu'elle pourrait espérer. Espérer vivre, espérer ne pas mourir. La question de Mikkel évinça totalement la partie sur les chances qu'elle pouvait avoir, si bien que Moliéna ne releva pas, qu'elle n'y fit même pas attention. Et, heureusement. Parce que même si la question qu'il avait posée lui avait serré le cœur, comme à chaque fois qu'elle pensait à la mort, sa mort, l'angoisse était une émotion qu'elle connaissait, à défaut de pouvoir la maîtriser. Elle ne pouvait pas en dire autant de l'étrange peur qui s’immisçait parfois en elle lorsqu'elle était en présence de Mikkel ; cette peur qui la faisait paniquer davantage encore, parce qu'elle ne lui était pas familière et qu'elle ne savait pas ce qu'elle lui réservait. Cette peur, pourtant, la rattrapa bien rapidement. Elle remplaça l'angoisse qui lui serrait la gorge, faisait accélérer ses respirations, transpirer le front, pincer les lèvres. Molly se calma, mais son cœur se serra un peu plus encore. Ses yeux s'écarquillèrent. Elle avait du mal à le comprendre, Mikkel. Elle ne savait pas très bien ce qu'il voulait, pas très bien là où il allait. « Je ne crois pas que j'ai consenti à quoi que ce soit » dit-elle alors, presque outrée, en secouant la tête de droite à gauche. Son regard, quant à lui, ne pouvait se détacher des iris argentées de Mikkel. Molly sirota quelques gorgées supplémentaires de son jus de pêche, pour se donner du courage. « Enfin, je n'ai rien consenti à laisser de côté. » Elle leva la main devant le visage de Mikkel, paume face à elle, et toucha de son pouce son annulaire. « Ce n'est pas juste un Oui à l'Église, un engagement sans fond. C'est le choix de mon cœur. » Rétrospectivement, c'était assez niais de dire une chose pareille ; mais, pour tout dire, elle s'en moquait bien. C'était sa façon d'exprimer ce qu'elle ressentait. Oui, elle rencontrait un inconnu seul à seule et ce n'était peut-être pas la chose à faire lorsque l'on était fiancée, mais non, elle n'était pas là pour renoncer à ses promesses, pour... tenter ses chances avec ledit inconnu. Il fallait qu'il se mette bien ça dans la tête, ce Mikkel. Elle avait peut-être l'air faible, la petite blonde, mais elle ne l'était pas tant que ça. Pas quand il était question de ses sentiments. Molly finit par rire légèrement, peut-être par mimétisme, se détendant au passage. L'indescriptible peur qui lui serrait les tripes étaient toujours présente, mais en arrière-plan. Prête à resurgir à la moindre remarque de Mikkel. « Pas important ? Vous voulez rire ? Certaines filles ne s'arrêtent qu'à ça : le fait que vous êtes riche. » Et elle y connaissait quelque chose. Nombreuses étaient les filles qui ne s'étaient intéressées à Andrew que pour le nombre de zéros qu'affichait son compte en banque et le nombre de billets qu'il possédait dans son portefeuille. C'était lui même qui le lui avait dit, mais elle l'avait aussi remarqué de ses propres yeux alors même qu'elle était en couple avec lui. Inutile de préciser que, dans son cas, c'était loin d'être ce qui l'intéressait -même si sa situation financière laissait à désirer et qu'avec un caractère différent, elle aurait tout à fait pu faire la chasse aux riches. Elle l'aurait probablement gagnée, d'ailleurs ; elle était assez jolie pour berner n'importe quel garçon. Simplement trop timide. Molly hocha la tête à la nouvelle question de Mikkel, la sourde peur la prenant de nouveau. Elle ne savait pas trop de quelle première fois il voulait parler, mais elle était certaine que c'était le cas. Il ne mit pas longtemps à préciser ses propos, et elle apprit donc que son hochement de tête était justifié. « Permettez-vous de me tutoyer, tant que vous y êtes. » Molly n'avait pas pensé lui dire ça, c'était sortie sans qu'elle n'y réfléchisse et c'était peut-être un peu trop brusque pour un homme qui parlait de façon aussi soutenue que lui, mais le vouvoiement la mettait assez mal à l'aise, en réalité. Peut-être qu'une partie de sa peur venait de là, et que de se parler comme deux personnes d'à peu près le même âge le faisaient en temps normal aiderait à estomper la gène. Ce qu'il affirmait avait de quoi être gênant, parce qu'il n'y avait rien de plus vrai. Elle avait vingt-quatre ans, Molly, et c'était pourtant la première fois qu'elle prenait un verre avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas plus que ça. Au même âge, elle était persuadée que n'importe quelle autre fille avait déjà fait cette expérience, et plutôt deux fois qu'une. Molly, elle, n'avait pas beaucoup d'expérience en la matière. Tout ce qu'elle avait connu dans ce domaine, de près ou de loin, se rapportait à Andrew et à lui seul. Elle ne s'en plaignait pas, mais elle se disait souvent qu'elle avait loupé un paquet de choses, aussi. « Vous avez visé dans le mille » dit-elle en souriant tristement. Elle prit une grande inspiration, le plus discrètement possible, alors qu'il revenait avec ses remarques à double sens. Il avait un don, ce n'était pas possible autrement. Le don de réveiller en elle des... des choses qu'elle ne comprenait pas, qu'elle ne se rappelait pas avoir déjà ressenti. Ce n'était pas désagréable, quand elle y pensait, mais le simple fait de penser ça la terrifiait. « Je ne ferais, en effet, que ce que je veux. » Elle plongea son regard, aussi confiant et assuré qu'elle le pouvait, dans celui de Mikkel. Elle voulait lui faire comprendre que, quoiqu'il dise et puisse penser, elle était maître d'elle-même. « Et puis, je doute que vous m'agressiez ou me forciez à faire ce que je ne veux pas. » Elle plissa les yeux. Elle aussi, elle savait manier le sous-entendu. Moliéna avait du mal à cerner l'homme qui lui faisait face, mais elle savait qu'il n'était pas mauvais ; et elle voulait qu'il sache qu'elle le savait. Et, dans le cas où il l'était, mauvais, cela lui coupait l'herbe sous le pied. « Vous revoir ? » Elle rigola, de son rire doux et cristallin. C'était sûrement la réponse qu'il attendait, et c'était bien pour ça qu'elle l'avait dite. Pour le taquiner. « Après quoi ? » Après cette soirée ? Elle rentrerait, elle se glisserait dans son lit sous sa couette en lin rose pâle, et elle s'endormirait si ses insomnies le voulaient bien. Demain ? Elle travaillerait. Il fallait à tout prix qu'elle rattrape le retard qu'elle avait accumulé dans ses commandes. Plus tard ? Dans un mois, un an, dix ? Qui pouvait le dire ? Certainement pas elle. « Et vous ? C'est quoi, votre plus grand rêve ? » Elle sourit, doucement. Molly était curieuse de savoir ce à quoi un homme comme lui pouvait aspirer.
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Mikkel Hummel
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyMar 20 Oct - 19:54


Molly& Mikkel
Je tournais en rond. J'attendais. Quelqu'un, quelque chose, un soulagement, une déception. Une histoire.



Le sourire qui lui fendait les lippes depuis une bonne dizaine de minutes lui sembla fortement anodin lorsqu'il s'en rendit compte, Mikkel. Il pinça ses lèvres, décidant de cacher à la vue de la belle, une preuve du contentement qui s'était installé, impunément, jusque là. Il n'avait pas relevé pourtant, il ne se sentit pas loin de la « tutoyer » puisqu'elle le lui avait permis, quelques instants plus tôt. Il porta à nouveau le verre à ses lèvres, décidant d'en n'avoir strictement rien à foutre d'être le seul à finir complètement à la ramasse. Même si, il ne finissait que rarement à la ramasse. Il était prêt à cet excès précis, pour les beaux yeux de la blonde et surtout, pour une toute autre partie de son anatomie. Bien entendu. Il faillit avaler de travers, accusant le coup porté par la dryade, sous ceinture. Il pensa qu'elle n'avait peut-être rien d'une fleur délicate et qu'il était, peut-être, plus sage de se limiter à la dévoyer pour la nuit. Mikkel planifiait toujours tout. Peut-être allait-il découvrir qu'il était vain de tout régler comme du papier à musique lorsque la définition même de la vie s'imprégnait des incertitudes. Moments éphémères, souffla-t-il, se passant une main sur le visage, la fatigue consécutive d'une journée passée à donner des directives aussitôt lisible sur ses traits. « Ne me taquine pas, Molly » - lança-t-il, dramatique. Il n'était pas de nature à bouder. Rancunier, peut-être mais, il avait délaissé les manières sur les bancs d'école avant même d'avoir eu l'âge de s'en défaire. Aussitôt, il adopta son attitude de franc polisson, luisant dans son regard, l'éclat et toutes ces maudites promesses qu'il proférait, grossières. « J'me permets » précisa-t-il, levant un verre à son égard, buvant cul sec ce qu'il contenait. « Après « tout » et surtout, « tout ce qu'on envisage jamais sous prétexte que c'est dur, compliqué, loin » » . Il y pensait constamment à ce qu'il voulait, à ce à quoi il rêvait, il y rêvait avec parcimonie, en tout cas. Il faisait semblant que rien ne comptait et que rien n'avait d'impact sur lui. Il était tellement risible, assis là, à ne pas savoir quoi répondre. Incapable de formuler une réponse qui lui paraisse correcte. Il ressentit l'envie pressante de vider son sac, dégueuler tout ce qu'il avait toujours planqué au fond d'son cœur. Parce que c'était Molly. Parce qu'il ne la connaissait pas, voulait la connaître, parce qu'il voulait la garder sous verre. « Je sais pas ce que je veux. Je veux tout, absolument tout ce que je n'ai pas. Oui, je suis ce genre d'homme ». Il visait toujours ce qu'il n'avait pas en sa possession puis, une fois repu il en visait une autre et ainsi de suite. Comme le plus paumé des paumés, comme le plus indécis des indécis, comme le plus , des moins. Débile. Extrêmement riche, extrêmement pauvre. Extrêmement. Il se heurtait toujours au manque d'adjectif, toujours au manque constant de réel manque. Tout lui manquait, tout perdait ou n'avait pas d'saveur. C'était peut-être son véritable défaut de fabrication. Mais, il ne s’apitoyait jamais, jamais sur son sort et préférait crever qu'avoir à chialer pour quoique ce soit, ni qui que ce soit. Il aimait se convaincre qu'il ne tenait à personne, ni à aucun rêve en particuliers. «  On pourrait s'tirer d'ici. Faire la tournée des bars, des boîtes, des coins peu fameux. Se dire qu'on se fiche de ce qui aura lieu demain puisque ce sera demain... » - c'était pas lui et il était convaincu que ça n'était pas non plus elle. Pas ce à quoi ils avaient été habitué. Audacieux au point d'aller se planter au bord du précipice pour quelle raison, déjà ? « Je rêve rarement » - finit-il par avouer. De ce ton plat. Ridiculement plat. Est-ce qu'il plomba l'ambiance ? « Apprends-moi à rêver, Molly. J'sais pas si c'est tous ces verres que j'ai bu ou le rhume que je couve ou – faut que j'arrête de me trouver des excuses- ce soir, j'ai l'impression que je peux te demander tout et que tu arriveras à exaucer mes souhaits, Molly-l'étoile-filante ». C'était bien l'alcool qui s'exprimait.



 
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ let's cause a little trouble (mikkel) ☆ let's cause a little trouble (mikkel) EmptyVen 30 Oct - 12:47


mikkel et molly
let's cause a little trouble

Elle eut un mouvement de recul quand Mikkel commença à la tutoyer. C'était pourtant elle qui lui avait demandé, mais cela lui faisait malgré tout bizarre, à Molly. Bizarre d'entendre cet homme tiré à quatre épingles, au regard froid, s'adresser à elle aussi familièrement. Il gardait toujours sa façon de parler soutenue, et cela contrastait assez. Elle plissa les yeux quand il reprit la parole et resta interdite pendant quelques longues secondes. « Quoi ?! » lâcha-t-elle sans retenue, sans réfléchir. Elle ne comprenait rien à ce qu'il venait de dire, c'était pour elle un vrai charabia. Est-ce que c'était la philosophie en lui qui parlait ? Ou est-ce que c'était l'alcool qui commençait à faire son effet ? Molly finit par esquisser un sourire malgré tout. Elle réalisait que l'alcool était un bon moyen de lâcher prise. Elle n'avait que rarement eut l'occasion de confirmer par elle-même, parce qu'elle avait horreur de ne plus être en mesure de se contrôler -et puis aussi parce qu'elle n'avait jamais voulu participer aux rares soirées où elle était invitée-, mais elle l'avait remarqué chez bien des personnes. Chez Mikkel, en l'occurrence. La toute première fois qu'ils s'étaient rencontrés, tout comme au début de cette soirée, il s'était montré distant, le visage impassible, l'expression hautaine. Molly sentait pourtant que plus les minutes s'écoulaient, et plus il se détendait. C'était peut-être seulement une impression parce qu'elle-même se sentait un peu plus à l'aise qu'au début, mais elle pensait bien avoir vu un sourire se dessiner sur ses lèvres et ses yeux briller avec malice.

Ce que Mikkel dit ensuite en réponse à la question de Molly ne la surprit pas vraiment mais eut le don de lui serrer le cœur. Cet homme si majestueux, qui imposait le respect, avait tout à coup l'air complètement perdu. Cela réveilla l'instinct maternel qui avait toujours été très présent chez elle, et elle eut envie de le prendre dans ses bras. Au lieu de ça, elle haussa les épaules. « Je crois que c'est l'un des fléaux des personnes riches. » Elle lança ça franchement, sans prendre de pincettes. Elle avait renoncé à en prendre avec lui. Il n'était qu'un homme passager dans sa vie, du moins c'était ce qu'elle pensait présentement, et elle se moquait bien que ce qu'elle dise puisse le vexer. Elle s'en était inquiétée, au début, parce qu'elle avait peur de lui, mais ce n'était plus le cas maintenant. Elle savait qu'il ne lui ferait pas de mal ; elle avait désormais seulement peur d'elle-même. Peur de ce qu'elle pourrait faire sous l'influence de Mikkel et regretter ensuite. « Malheureusement ou heureusement, je n'ai jamais connu ça » reprit-elle, sérieusement. Moliéna, au contraire de son prénom qui pouvait évoquer les milieux aristocrates, avait grandi dans la pauvreté ; mais dans une pauvreté de luxe. Ses parents avaient emmagasiné un nombre incalculables de dettes en s'achetant des choses qu'ils ne pouvaient pas se permettre. Les Dunnam avaient donc une belle voiture, une belle télévision, une belle machine à laver le linge, une superbe balançoire et une cabane de jardin en bois massif, mais n'avaient pas de quoi se nourrir convenablement durant la dernière semaine du mois, si ce n'était davantage. Très jeune, Molly avait compris qu'elle ne pouvait pas vivre de la même façon que ses parents, et si eux-même s'entêtaient à s'acheter toujours plus pour cacher leur manque d'argent, elle s'était révélée très économe. Elle avait très tôt bridé ses désirs d'achats, et ses désirs en général. Elle s'était fixée deux buts : s'acheter son propre ordinateur puis faire des études d'informatique, et partir le plus vite possible de la maison. En dehors de ça, elle n'avait matériellement rien désiré, rien voulu. Encore aujourd'hui, cette façon de penser lui restait ; elle n'avait donc pas ce sentiment d'éternelle insatisfaite, qui souhaitait être tout ce qu'elle n'était pas, qui rêvait d'avoir tout ce qu'elle n'avait pas.

Molly fronça les sourcils quand Mikkel se remit à parler, redoutant ce qu'il était en train de proposer. Elle secoua légèrement la tête, se préparant à refuser catégoriquement, quand elle comprit que ce n'était qu'une théorie, qu'un et si, et non pas ce qu'il souhaitait réellement. Elle soupira. Elle avait accepté de le retrouver ce soir, au Handy's, mais elle n'avait pas signé pour une tournée des bars, encore moins pour une tournée des boîtes. Le souffle de Molly se coupa devant la vulnérabilité qu'affichait alors Mikkel. Sans réfléchir davantage, elle attrapa sa main et la serra dans les siennes, sûrement un peu trop froides. « Je... » Elle fronça les sourcils et prit une grande inspiration, avant de relâcher la main de Mikkel. Elle secoua la tête de droite à gauche, brièvement. « Je ne suis pas capable de ça. Je ne suis même pas capable d'exaucer mes propres souhaits. » Mon propre souhait, aurait-elle dû dire. Son souhait le plus cher, qui n'avait rien de matériel, rien de futile. Son terrible souhait de guérir. Elle haussa les épaules et ajouta « Je n'y arriverais pas, Mikkel. » C'était la première fois qu'elle prononçait son prénom à voix haute, et cela lui fit bizarre. Comme s'ils avaient passé un nouveau palier, dans leur relation. Elle esquissa un sourire triste. Il n'était sûrement pas sérieux, c'était certainement l'alcool qui parlait et non sa raison, mais le voir dans cet état lui brisait le cœur, et elle aurait sincèrement eut envie d'exaucer tous ses rêves. Elle se mordit l'intérieur de la lèvre et haussa une nouvelle fois les épaules. « Enfin, tu peux toujours essayer. Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit. Peut-être que je me découvrirais des super-pouvoirs... » Elle rigola légèrement, presque ironiquement. Molly-l'étoile-filante. Ce surnom résonnait en elle. L'étoile filante exauçait nos vœux, pour peu qu'on y croit assez fort. L'étoile filante apparaissait puis disparaissait en un clin d’œil. Comme Molly. Molly était un clin d’œil, à peine, même pas, à l'échelle de l'humanité. Un battement de paupière, dont elle tentait de profiter au maximum. Et si durant sa courte existence elle avait la chance de pouvoir être l'étoile filante de quelqu'un, alors elle souhaitait plus que tout l'être. Aider Mikkel à rendre son clin d’œil, son battement de paupière, son claquement de doigts un peu plus long, un peu plus heureux.
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